Les singes sont de plus en plus un sujet de recherche sur le plan éthique car ils sont facilement colonisés par les humains, en plus d’être très apparentés aux humains génétiquement, émotionnellement et socialement. Les humains ressentent une obligation morale de fournir un environnement à ces espèces pour leur survie, et cette recherche leur permet d’évaluer leurs efforts. Dans cet article, nous allons examiner l’étude éthique des singes en nous concentrant sur son utilité scientifique et sa portée sociétale, ainsi que les défis techniques et éthiques qui la sous-tendent.
La recherche éthique sur les singes : une urgence
En raison de l’impact de l’activité humaine sur la planète, le nombre de singes en milieu naturel a significativement diminué, les obligeant à chercher refuge dans des habitats urbains fragmentés. De plus, en raison de leur proximité génétique avec les humains, ils sont de plus en plus utilisés dans la recherche scientifique et médicale. Cela pose des questions éthiques sur la façon dont ces êtres sont traités et le degré de bien-être qu’ils reçoivent. Ensuite, les questions se multiplient et nous nous retrouvons aujourd’hui devant une situation d’urgence éthique.
Les études scientifiques des chimpanzés et des singes sont richement produites, et de nos jours, on peut clairement distinguer l’impact de l’étude sur le comportement, la cognition, la neurophysiologie et la psychologie. Alors que les recherches montrent les expériences vécues par les singes dans les laboratoires, des questions éthiques se posent : faut-il maintenir ces pratiques ? L’utilisation des primates dans les projets biomédicaux et à fins recherche est-elle éthique ?
Utilité scientifique et importance sociétale
La recherche éthique des singes est très puissante, et les résultats peuvent avoir un impact significatif, y compris sur les humains. De plus, il y a une valeur intrinsèque attachée au bien-être de ces animaux, qui est à prendre en compte. Par exemple, on sait maintenant que, en raison de leur proximité génétique avec les humains, les singes sont des modèles précieux pour comprendre l’action des médicaments chez l’être humain. Selon le Centre national d’informations sur la bio-sécurité, 80 % des médicaments développés à base de primates ont été totalement inefficaces chez l’homme.
De plus, l’inclusion des singes dans la recherche peut contribuer à développer de nouvelles techniques qui amélioreront leur bien-être. Par exemple, un nouveau produit développé à partir des résultats d’une étude, comme le vaccin contre le virus causant la gastro-entérite chez les macaques tuacans, peut aider à sauver des vies et à améliorer la santé globale.
En outre, grâce à la recherche éthique, de nouvelles connaissances sont acquises sur l’origine, le développement et l’histoire naturelle des singes, ce qui crée une plus grande sensibilisation et acceptation sociale. Cet enjeu est particulièrement important lorsque les primates sont capturés, et les scientifiques développent des instruments pour en rendre compte et s’assurer que leurs droits sont respectés.
Défis techniques et éthiques à relever
Les principaux défis à relever concernent les techniques de recherche éthique dans le domaine des primates, en particulier par rapport à leurs comportements et à leurs réponses cognitive et psychologique.
En outre, les techniques de recherche et les instruments de mesure doivent être développés de manière à aborder les questions éthiques selon des méthodes qui comprennent non seulement les méthodes scientifiques et les données quantitatives, mais aussi les théories éthiques et autres méthodes qualitatives.
Le temps et les fonds disponibles sont clairement des contraintes pour les études sur ces questions ardues. De plus, il y a des difficultés à obtenir des données purement qualitatives et l’accès limité aux laboratoires, les études éthiques étant souvent très coûteuses. Dans ce contexte, les chercheurs doivent non seulement être soucieux des questions éthiques, mais aussi prendre en compte leurs contraintes matérielles.
Les décideurs politiques doivent également jouer un rôle, en intégrant la recherche éthique des primates dans leurs législations en matière d’environnement, de santé et de bien-être animal. Dans le même temps, les bonnes pratiques doivent être promues au niveau décisionnel et institutionnel, et le public doit être informé et conscient de ces sujets.