Depuis des temps immémoriaux, le lion s’impose comme l’emblème mondial de la puissance et de la férocité. Mais aujourd’hui, ce grand prédateur fait face à une menace plus grande : l’urbanisation croissante. Dans cette nouvelle réalité, la survie des lions est-elle un défi ou une possibilité ?
Les lions face aux urbains : un défi pour leur survie ?
L’urbanisation va de pair avec la perte des habitats naturels des lions, provoquant ainsi une série de dangers pour leur survie. Aujourd’hui, l’accaparement des terres par les villes entraîne un impact considérable pour les lions. Petit à petit, ces grands fauves sont privés de leur pâturage, augmentant ainsi leur faim. En effet, au Kenya, la réduction drastique des terres dédiées aux lions a entraîné une perte 41 % de leur population par manque de nourriture.
Aussi, les lions peuvent se retrouver facilement dérangeés par les chasseurs, ainsi que les développeurs, les agriculteurs et les éleveurs qui s’emparent des terres. Cette forme humaine d’intrusion se manifeste à travers l’envoi régulier de poisons, ainsi que d’autres moyens de destruction au bétail et de pièges mortels pour les grands prédateurs.
De plus, les lions s’exposent à plusieurs autres dangers à mesure que l’urbanisation se poursuit. Le problème des déchets et des produits chimiques qui sont éventuellement rejetés directement dans l’habitat du lion s’endommagent, entraînant des maladies qui mettent en péril les espèces.
La cohabitation entre humains et lions : une possibilité tangible ?
Les scientifiques sont désormais à la recherche de solutions pour que les branches rurales et urbaines puissent coexister. Ainsi, en Tanzanie, des rondes de vigilance communautaire sont organisées afin de contrôler le braconnage à l’égard des lions, et ainsi leur permettre de conserver leurs territoires. Par ailleurs, le besoin de fournir des terres et des moyens de subsistance à l’humain stimule le développement de dispositifs tels que la loi des pâturages et l’enregistrement des terres pour empêcher des conflits entre les humains et leurs carnivores naturels.
Les parcs nationaux sont également un moyen efficace pour les lions d’éviter l’urbanisation et d’avoir accès direct aux ressources naturelles. Par exemple, au Zimbabwe, le parc national Hwange a permis une cohabitation entre les humains et leurs grands prédateurs, ce qui a contribué à augmenter le nombre de lions passant de 1.200 à 1.500.
Enfin, l’éducation à la biodiversité a été constatée comme le seul moyen approprié pour que les humains et les lions puissent coexister en univers urbain. La communauté a pour mission d’indiquer aux humains comment respecter et protéger les espèces sauvages, réduisant ainsi leurs menaces éventuelles, leurs attaques ou leur destruction involontaire, et assurant ainsi la préservation de la faune.
Ainsi, le défi de la survie des lions à l’urbanisation peut être relevé à condition qu’on développe des schémas de cohabitation souples et efficaces entre les humains et la faune sauvage.